(Agence Ecofin) - Kenya Commercial Bank, le premier groupe bancaire kényan en termes de chiffre d'affaires, est l'exemple type de l’investissement public rentable. Sur la période allant de 2015 à 2019, on estime que les revenus reçus par les caisses publiques de la part de cette institution financière ont atteint 59,7 milliards de shillings kényans (558,4 millions $).
Ce montant représente 47,3 milliards shillings reçus au titre de divers impôts et taxes reversés au Trésor public, et 12,4 milliards de shillings au titre de la participation des entités publiques dans le capital du groupe bancaire. En effet, le gouvernement, actionnaire historique de KCB, détient 17,53% de son capital depuis 2010. A cela, il faut ajouter les 7,12% de participation du Fonds national de sécurité sociale fondé en 1972 avec comme modèle d'affaires les prêts hypothécaires.
Ainsi, la Banque est devenue un acteur financier de référence en Afrique de l'Est. D'ici le 2 juin 2020, son volume des activités devrait augmenter. En effet, le groupe a reçu toutes les autorisations requises pour finaliser l'acquisition d'Imperial Bank, une autre banque au Kenya.
Son année 2020 a plutôt bien débuté avec un produit net bancaire de 23 milliards de shillings (215 millions $) en hausse de 23% comparé à celui de la même période en 2019, et un résultat net de 6,2 milliards de shillings en hausse de 8,7%. Une précision toutefois, le groupe n'a pas échappé à l'impact négatif du coronavirus. Cela s'est traduit par une hausse de 133% des provisions pour risques de défaut de remboursement des crédits.
Idriss Linge
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