(Agence Ecofin) - Près de deux ans après sa levée en fonds propres de 3,5 millions $, l’entreprise dirigée par Ope Adeoye négocie et obtient une ligne de crédit qui servira à financer des stocks de petites entreprises du secteur informel au Nigeria.
OnePipe, une fintech fondée en 2018 au Nigeria et engagée dans la fourniture de services financiers aux petites et moyennes entreprises (PME) du secteur informel, a conclu son premier accord de prêt d’un montant de 4,8 millions $ avec la firme de private equity britannique TLG Capital.
La ligne de crédit servira à financer des stocks de petits magasins, par l’intermédiaire des distributeurs de produits de grande consommation, partenaires de OnePipe. TLG Capital, qui opère principalement en Afrique subsaharienne, a exécuté cet accord via son fonds de crédit Africa Growth Impact Fund (Agif).
« Nous sommes ravis d'être le premier partenaire de dette de OnePipe. Nous pensons qu'ils ont été les pionniers d'un modèle qui peut apporter le financement des stocks à des dizaines de millions de micro-entreprises au Nigeria », a indiqué Isaac Marshall, investisseur à TLG Capital.
De source médiatique, l’on apprend que cet accord de prêt conclu avec la société britannique de capital-investissement était en cours depuis le troisième trimestre 2022. Il intervient près de deux ans après la levée en fonds propres de 3,5 millions $ opérée par OnePipe en novembre 2021. Ces opérations portent à environ 9,2 millions $ le montant global obtenu en dettes et en fonds propres par la fintech nigériane qui cumule cinq ans d’existence.
L’entreprise dirigée par Ope Adeoye prévoit de développer ses activités de financement des stocks au profit de petites entreprises informelles. Selon Adeoye, la solution de financement des stocks développée par OnePipe est le service qui a connu la croissance la plus rapide au sein de l’entreprise. La fintech entend également s'imposer comme l'un des principaux fournisseurs de services financiers du secteur informel nigérian.
L'annonce du financement de OnePipe intervient alors que l'entreprise se sépare d'environ 20 % de ses employés. Au Nigeria, les petits commerces contribuent environ à hauteur de 220 milliards $ chaque année à l’activité économique du pays, selon Isaac Marshall. Ces micro-commerces qui travaillent avec du cash (argent en espèces) sont très souvent négligés autant par les fintechs que par les banques qui ont tendance à préférer des entreprises plus intégrées numériquement.
Chamberline Moko
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