(Agence Ecofin) - Plus d’investisseurs en capital-risque sont prêts à franchir le million $ pour chaque transaction sur des start-up africaines. Même si on retrouve davantage de pays, ce sentiment positif demeure encore plus profitable au Nigeria, au Kenya, à l' Egypte et l' Afrique du Sud.
Au mercredi 31 août, on enregistrait 277 start-up actives en Afrique, qui ont levé des ressources atteignant ou dépassant le million $ de fonds obtenus auprès des investisseurs en capital-risque, pour un total de 3,6 milliards $. Ces chiffres ont peut-être évolué, car de nouvelles transactions ont été enregistrées depuis le début du mois de septembre.
Selon Max Cuvellier, un analyste du secteur du capital-risque en Afrique, on compte aujourd'hui plus de 100 de ces start-up qui, pour la première fois, ont mobilisé le million $ ou plus auprès des investisseurs. Un chiffre qui se présente comme un record sur la période depuis 2019, lorsque seulement 40 start-up africaines avaient franchi le seuil du million $ de financement reçu.
Derrière ce tableau cependant, il existe de nombreuses disparités. Le Nigeria continue de dominer l'activité du capital-risque en Afrique, avec 69 transactions enregistrées, pour un total de 977,15 millions $ mobilisés. Il est suivi du Kenya où les start-up, malgré un nombre de transactions (52) plus modeste que celui de l'Egypte (57), ont mobilisé plus d'argent (890,2 millions $ contre 636,2 millions $). L'Afrique du Sud qui longtemps était un pôle d'attraction du capital-risque continue d'être reléguée à la quatrième place, avec 35 transactions enregistrées, pour 403 millions $ de ressources collectées.
Ces 4 pays continuent d'être la cible privilégiée des capital risqueurs qui sont prêts à investir plus d’un million $ sur une start-up africaine. On relève quelques points positifs aussi. Par exemple, le nombre de pays où les start-up africaines sont concernées par l'indicateur atteint 25. Des pays comme le Sénégal tiennent aussi la course avec plus de 100 millions $ de ressources mobilisées.
La question est désormais de savoir si le niveau des transactions de capital-risque supérieur ou égal à 1 million $ battra un autre record. En 2021, 313 transactions de ce type ont été enregistrées, pour un montant total levé de 4,4 milliards $. Une chose est certaine, le record de fonds mobilisés pour une seule transaction de capital-risque n'est pas encore atteint en Afrique.
Avec 400 millions $, la fintech nigériane Opay avait explosé un record de mobilisation des ressources par une start-up africaine en 2021. Cette année, c'est le Kenya qui fait la course en tête, avec une transaction de 260 millions $ au profit de sa start-up The Sun King, a pu constater l'Agence Ecofin, selon des données collectées sur le secteur.
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