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Open banking : 46 % des Africains acceptent le partage de leurs données bancaires sous certaines conditions (PwC)

  • Date de création: 08 décembre 2022 03:49

(Agence Ecofin) - Près de la moitié des clients des banques en Afrique subsaharienne ne sont pas vraiment réticents à l’idée d’un partage de leurs données entre fournisseurs de services financiers.  

46% des adultes bancarisés en Afrique subsaharienne acceptent de partager leurs données bancaires avec des acteurs tiers dans le cadre d’un système d’open banking (système bancaire ouvert) sous certaines conditions, selon un rapport publié le 14 novembre par le cabinet d’audit, d’expertise et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC).

Ce rapport se base sur une enquête réalisée entre septembre et octobre 2022 auprès d’un échantillon de 1357 personnes âgées de plus de 18 ans dans trois pays représentant trois sous-régions : l’Afrique du Sud (Afrique australe), le Nigeria (Afrique de l’Ouest) et le Kenya (Afrique de l’Est).

Les personnes sondées qui acceptent le partage de leurs données bancaires citent comme conditions la confiance dans les acteurs tiers (16%), les avantages intéressants (15%) ou encore à la fois des avantages intéressants et des acteurs tiers de confiance (15%).  

L'open banking est un système permettant aux banques de partager, sous réserve du consentement des titulaires des comptes, les données collectées sur leurs clients avec des acteurs tiers comme les sociétés de technologies financières (fintech), les néobanques, d’autres établissements bancaires, des fournisseurs de services de paiement ou encore des géants du Web comme Google, Apple et Facebook.

Le but de ce système est de permettre aux consommateurs de bénéficier de produits et de services plus nombreux, de meilleure qualité, plus abordables et en accord avec leurs besoins spécifiques. Dans un tel système, un couple peut par exemple utiliser une application qui analyse ses finances pour établir un budget mensuel alors qu’un entrepreneur peut connecter un logiciel de comptabilité à son compte bancaire pour remplir ses obligations comptables.

Le cash reste le mode de paiement préféré

L’enquête révèle également que 39 % des sondés ne sont pas disposés à partager leurs données même si cela leur procure des avantages certains et 15% sont indécis et déclarent qu’ils pèsent encore le pour et le contre de l’open banking.

En ce qui concerne les moyens de paiement, le rapport souligne que le cash demeure le mode de paiement préféré des Africains (33,4%) devant les cartes de débit (27,1%), les portefeuilles électroniques ouverts auprès d’institutions autres que les banques (15,3%), les cartes de crédit (11,9%) et les applications de paiement développées par les banques (7,1%).

En Afrique du Sud, les cartes de débit sont utilisées par 45% des personnes sondées, en raison notamment du taux de bancarisation élevé. Au Kenya, ce sont plutôt les portefeuilles électroniques ouverts auprès d’institutions autres que les banques qui dominent (76%) grâce à l’essor du service de mobile paiement M-Pesa développé par Safaricom.

Le paiement sans contact par téléphone mobile semble cependant également gagner du terrain. 63 % des personnes interrogées utilisent déjà leur téléphone mobile pour payer ou prévoient de le faire à l'avenir. Le nombre de personnes interrogées utilisant déjà des téléphones mobiles pour effectuer des paiements aux points de vente au Kenya (69 %) est presque le double de ceux enregistrés en Afrique du Sud (28 %) et au Nigeria (39 %).

Pour les achats en ligne, 43,8% utilisent les cartes de débit ou de crédit, alors que 19,7% utilisent les services de paiement par téléphone mobile comme M-Pesa, Apple Pay et Samsung Pay. 14% des sondés utilisent les plateformes de paiement en ligne et 11,9% font appel aux virements bancaires.

S’agissant du modèle « acheter maintenant, payer plus tard » (Buy-Now-Pay-Later/BNPL), 58,7% des personnes interrogées n’utilisent pas ce segment du crédit à la consommation qui permet de retarder les échéances de paiement pour un achat, et 13,8% seulement déclarent y recourir régulièrement.