(Agence Ecofin) - L’Afrique occupe encore une place très marginale sur la carte mondiale des émissions de sukuks souverains, souligne un rapport publié le 6 août par l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P).
Les Etats africains n’ont émis à ce jour qu’un milliard de dollars de sukuks souverains contre une moyenne mondiale de 100 milliards de dollars par an au cours des cinq dernières années, indique ce rapport intitulé «Les règlementations et les incitations fiscales pourraient accélérer le développement de la finance islamique en Afrique».
S&P estime dans ce cadre que le manque de règlementations spécifiques est le principal obstacle à l’essor des sukuks souverains sur le continent, rappelant que de nombreuses années s’écoulent souvent entre les annonces faites par le gouvernement et les émissions effectives des emprunts obligataires islamiques, citant notamment les cas du Sénégal et de l’Afrique du Sud.
L’agence estime, cependant, l'assistance technique offerte ces dernières années aux Etats africains par la Banque islamique de développement (BID) et la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD) contribuera à encourager plusieurs africains, au nord comme au sud du Sahara, à faire leurs premiers pas sur le marché des sukuks, lequel constitue une alternative très attrayante en matière de financement des infrastructures.
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