(Agence Ecofin) - Selon GlobalData, la pandémie de Covid-19 fera baisser de 2,8 % la consommation de fer cette année avec la chute de la demande notamment dans le secteur automobile. Cela risque de réduire les revenus des producteurs africains comme la Mauritanie et l’Afrique du Sud.
Dans un nouveau rapport paru cette semaine, la société de recherche GlobalData prévoit que la consommation mondiale de fer connaitra une baisse de 2,8 % en glissement annuel pour atteindre 2,03 milliards de tonnes. En cause, les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur la demande de l’industrie automobile et celle de la construction.
Les ventes mondiales de voitures ont en effet chuté depuis le début de l’année alors que l’industrie automobile consomme environ 17 % du minerai de fer produit dans le monde. Malgré la reprise de l’activité économique en Chine, la situation ne devrait pas beaucoup s’améliorer avec une baisse de 34 % attendue pour les ventes mondiales au deuxième trimestre. A cela s’ajoutent les interruptions ou annulations de grands projets de construction dans le secteur de l’immobilier, où le fer est également utilisé.
« Ce n’est que lorsque le virus sera maitrisé que l’industrie pourra rebondir et que la demande mondiale repartira à la hausse », prévient Vinneth Bajaj, un analyste de GlobalData, dans des propos relayés par Mining Review, ajoutant tout de même que la situation pourrait s’améliorer entre 2021 et 2024.
Ces prévisions représentent néanmoins des sources d’inquiétudes pour les producteurs africains comme la Mauritanie, l’Afrique du Sud ou encore le Liberia, dont les économies font déjà face à de grandes difficultés du fait de la crise sanitaire actuelle. Une diminution de la demande impliquera en effet une probable baisse des prix et donc la chute des recettes publiques.
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