(Agence Ecofin) - L’année dernière, le gouvernement congolais a lancé un appel d’offres international relatif à 18 blocs d’exploration pétrolière.
Jeudi, Louis Andzouono, gestionnaire de la base de données d'exploration et de production pétrolière de la Société nationale congolaise du pétrole (SNCP), a confirmé dans un courriel à Mongabay que l’un de ces blocs (le bloc Koli) chevauche le parc national de Nouabalé-Ndoki.
Ce parc est une vaste forêt tropicale qui abrite des espèces comme les éléphants de forêt, les gorilles de plaine et d'autres espèces sauvages qui bénéficient d’une protection transfrontalière des parcs de mise en place avec la République centrafricaine et le Cameroun voisins.
Pour Simon Counsell, directeur exécutif de la Rainforest Foundation, l'extraction ultérieure de pétrole dans ce parc pourrait augmenter le risque de braconnage et de perte d'habitat pour les espèces qui y vivent.
Le responsable de l’organisation de défense de la nature a par ailleurs déploré que cette zone, qui compte parmi les territoires protégés les plus importants du monde, fasse l’objet d’une exploration malgré les nombreuses alertes lancées depuis plusieurs années.
Le parc qui couvre une superficie de 145 500 kilomètres carrés à travers les deux Congo contient plus de zones humides riches en carbone que partout ailleurs dans le monde.
Olivier de Souza