(Agence Ecofin) - Sao Tomé et Principe et la Guinée Equatoriale viennent de convenir de la création d’une zone maritime spéciale d’exploration conjointe pour explorer et développer les réserves transfrontalières de pétrole et de gaz. C’est ce qui ressort d’une rencontre entre Osvaldo Abreu, ministre des Travaux publics, des Infrastructures, des Ressources naturelles et de l’Environnement de l’archipel et Gabriel Mbaga Obiang Lima, ministre de l’Énergie de la Guinée équatoriale.
Cet accord intervient après la signature l’année dernière de plusieurs accords de coopération lors de la visite officielle du président Evaristo Carvalho en Guinée équatoriale. Les deux parties avaient alors abordé la question de cette zone d’exploration conjointe.
Les deux pays multiplient les contacts pour explorer conjointement du pétrole et du gaz depuis le début de la décennie précédente.
Abreu et Obiang Lima ont longuement échangé sur l’accélération des efforts d’exploration et s’attendent à ce que les opérations commencent dès octobre 2020. Selon les termes initiaux, Sao Tomé bénéficiera surtout de l’expérience acquise par Malabo dans le développement de projets pétrogaziers à fort impact.
Sao Tomé est l’une des nouvelles frontières les plus prometteuses de l’industrie pétrolière africaine. Le pays a déjà réussi à attirer plusieurs acteurs internationaux dans ses blocs, dont Galp Energia, opérateur du bloc 6 et Kosmos Energy, opérateur du bloc 11. Shell y contrôle deux blocs avec une participation de 20 % et 30 % respectivement. Le portugais Galp envisage de forer un puits avant la fin de cette année sur le bloc 6. Des études sismiques ont déjà été menées sur place.
En outre, des négociations sont actuellement en cours avec Total et Sonangol pour l’exploration du bassin sédimentaire local.
Sao Tomé et Principe possède une zone de développement commune avec le Nigéria. En mars 2019, Total y a acquis trois blocs d’exploration en mer : 7, 8 et 11.
Olivier de Souza
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