(Agence Ecofin) - Le 13 novembre, lors d’une rencontre sur le pétrole africain à Accra, Mohamed Amin Adam (photo), le vice-ministre ghanéen de l’Energie a déclaré que le gouvernement a démarré des négociations directes avec Exxon Mobil qui devront mener au démarrage des travaux d’exploration sur le bloc Deepwater Cape Three Point (DCTP). Pour rappel, les deux parties avaient déjà signé en 2015 un mémorandum d’entente pour l’évaluation des ressources de la zone située à une profondeur d’eau variant entre 2 000 et 4 000 mètres.
Ces négociations démarrent en l’absence d’appels d’offres comme le prévoit le code pétrolier en vigueur. Selon des explications du responsable, la piste de la négociation directe a été privilégiée en raison du caractère particulier du domaine qui est situé en eaux ultra profondes, à 150 km au large.
Par ailleurs, deux compagnies auraient selon les précisions du responsable, décidé de ne pas explorer le bloc en raison de la profondeur et des niveaux de risque élevés. Dans ces conditions, la loi offre la possibilité au gouvernement d’entamer des négociations directes. « Les négociations se poursuivent conformément à nos lois actuelles. Jusqu’ici tout va bien.», a déclaré Mohamed Amin Adam.
Déjà, le gouvernement se frotte les mains car le super major américain est doté d’une forte expérience dans les opérations en eaux très profondes. « L'exploration en eaux ultra profondes est hors de portée de la technologie actuelle et nous croyons que seuls les opérateurs ayant une forte capacité de recherche et de développement comme ExxonMobil sont qualifiés pour y débloquer le potentiel.», a indiqué le ministre.
Le bloc DCTP est la deuxième occasion pour Exxon Mobil d’entrer dans le prolifique bassin offshore du Ghana. En 2009, il avait vu son offre de rachat des parts de Kosmos Energy sur le champ Jubilee bloqué par le gouvernement.
Olivier de Souza