(Agence Ecofin) - Madagascar détient un quasi-monopole sur le marché mondial de la vanille. Dans le secteur confronté à plusieurs défis, dont la qualité et la faiblesse de la rémunération des producteurs, les autorités procèdent à des réformes depuis deux ans.
A Madagascar, la campagne d’exportation de la vanille pour la saison 2022/2023 sera lancée le 15 novembre. Près de 4 mois après le coup d’envoi de la récolte des gousses, ce nouvel exercice s’effectuera sur la base d’un prix minimum, toutes qualités confondues (vanille verte ou préparée) de 250 $ le kg fixé par le Conseil national de la vanille (CNV).
Selon les informations relayées par le quotidien malgache Midi Madagasikara, seulement 70 importateurs ont vu leur agrément être renouvelé à la date du 12 novembre alors que 150 nouvelles demandes attendent d’être traitées par le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC).
Comme pour les deux précédentes campagnes, les observateurs soulignent que le premier défi pour les autorités sera d’assurer le respect du prix plancher de la gousse qui est utilisée aussi bien dans la pâtisserie que dans la fabrication de parfums.
Déjà en 2021/2022, les sources proches de l’industrie estiment que le prix réel du marché a été bien inférieur avec les manœuvres de plusieurs exportateurs peu scrupuleux qui jugent le tarif trop élevé. Cette situation préjudiciable pour les producteurs devrait encore se répéter durant la nouvelle campagne en raison de la faiblesse du contrôle et en dépit des sanctions annoncées.
Pour rappel, la Grande Ile a exporté en 2021/2022, 2 400 tonnes de vanille contre 1600 tonnes un an plus tôt pour une valeur totale de 600 millions $ selon les données du MICC. La filière est l’apanage de près de 150 000 cultivateurs et fournit environ 25 % des recettes d’exportation.
Espoir Olodo
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UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.