(Agence Ecofin) - Au Nigeria, Flour Mills (FMN), principal minotier du pays, résiste à la faiblesse du naira. Alors que cette situation a fait flamber les prix des matières premières importées, la compagnie récolte les fruits de sa stratégie de renforcement de son approvisionnement local.
Flour Mills Nigeria (FMN), le premier minotier de la première économie ouest-africaine commence à profiter des fruits de sa stratégie de renforcement de son approvisionnement local en matières premières, déployée depuis 4 ans.
En effet, la compagnie a annoncé avoir réduit son exposition aux conséquences de la dévaluation du naira et des restrictions monétaires de la Banque centrale.
Alors que la baisse de 25 % de la valeur de la devise locale renchérit les coûts de production, l’entreprise qui dépend désormais des entreprises locales pour le quart de son approvisionnement en matières premières n’a augmenté que modérément le prix de ses produits sur le marché (10 -12 %).
Elle a notamment pu acheter à moindre coût le maïs sur le marché local dans un contexte où la tonne de la céréale à l’importation a doublé en atteignant 150 000 nairas cette année depuis l’assèchement des devises consacrées à son achat sur le marché mondial par la Banque centrale en juillet dernier.
Fort de cette stratégie, la compagnie envisage de porter à 40 %, le volume de son approvisionnement local à l’horizon 2025. Il faut souligner que FMN compte également lever prochainement entre 10 et 20 milliards de nairas dans le cadre de la 3e phase de son programme obligataire d’un coût global de 70 milliards de nairas lancé en 2018.
Fondée en 1960, FMN a réalisé en 2020, un chiffre d’affaires de 573,8 milliards de nairas (1 milliard $) et un bénéfice après impôts de 11,4 milliards de nairas (30 millions $).
Espoir Olodo
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