Ouganda : au chômage, elles créent un service de taxis entièrement féminin

(Agence Ecofin) - Après avoir perdu leur entreprise suite à la crise économique créée par la Covid-19, Gillian Kobusingye et Sharon Rutega ont fondé Diva Taxi, un service de taxis exclusivement conduits par des femmes. Leur initiative vise l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.

La féminisation du secteur du transport est en marche en Afrique. Plusieurs services de transport féminins voient le jour, avec UbizCabs en RDC ou encore LadyBird Logistics, une entreprise de conductrices de poids lourds au Ghana. En Ouganda, c’est au tour de Gillian Kobusingye et Sharon Rutega de se lancer dans l’aventure en créant Diva Taxi, un service de taxis entièrement conduits par des femmes.

L’idée leur est venue de créer Diva Taxi lorsque l’entreprise qu’elles dirigeaient s’est heurtée à la crise économique liée au Coronavirus. « Quand la Covid-19 a frappé, nous étions impatientes de trouver quelque chose à faire. Cette volonté nous a inspirées pour essayer quelque chose de nouveau », a déclaré Gillian Kobusingye.

Pour améliorer leur offre, elles ont développé une plateforme en ligne et une application où les clients peuvent réserver un taxi. La start-up propose entre autres services, le transport de personnel d’entreprise, celui d’enfants dans les établissements scolaires, ainsi que le transport de biens.

Diva Taxi emploie uniquement des femmes qui effectuent en moyenne 30 courses par semaines. Elles sont formées à la conduite, à la mécanique et à l’autodéfense en cas de car-jacking. Les conductrices, qui possèdent leurs propres voitures, récupèrent 85% des recettes par course. L’objectif est d’œuvrer pour l’égalité des genres en permettant aux femmes d’être financièrement autonomes.

Lancée en juin dernier, la start-up enregistre déjà plus de 80 conductrices, avec environ 1 000 téléchargements de l’application. Gillian Kobusingye et Sharon Rutega espèrent étendre leur service hors de la capitale Kampala où elles sont basées, par le biais des réseaux sociaux.

Aïsha Moyouzame