Le Gabon dispose de 704 MW de capacité énergétique électrique installée (2023)

(Agence Ecofin) - Selon le rapport « The Energy Progress Report » de la Banque mondiale, le Gabon était en 2022 le pays le plus électrifié de la CEMAC (Congo, Gabon, Tchad, RCA, Cameroun, Guinée équatoriale), avec un taux d’accès à l’électricité de 91,6%.

Le Gabon dispose de 704 MW de capacités de d’énergie électrique installées à fin 2023, selon les chiffres du Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Le document consulté par Le Nouveau Gabon révèle que 380 MW de ce mix sont d’origine thermique (gasoil et gaz), soit 54%, tandis que 324 MW sont d’origine hydraulique, soit 46%.

Parmi les infrastructures fournissant cette capacité, il y a la centrale thermique à gaz d’Alénakiri (province de l’Estuaire) à 70 MW de puissance. Cette infrastructure de 3^ème génération fonctionne aussi au fioul et au gazole. Il y a aussi la centrale thermique du Cap Lopez à Port-Gentil d’une puissance de 105 MW. Port-Gentil est alimentée en électricité par le gaz des champs pétroliers.

Des barrages hydroélectriques comme ceux de Poubara (160 MW), Bongolo et Tchimbélé constituent quant à eux la provenance de l’énergie hydraulique. Le Gabon ambitionne de porter sa puissance électrique installée à 1 280 MW mégawatts d’ici 2025, afin de pouvoir satisfaire la demande projetée à environ 1 039 MW. Il privilégie dans ce plan les segments solaire et hydraulique dont le potentiel global est estimé à environ 6 000 MW.

La construction de plusieurs centrales est ainsi prévue, dont les barrages des Chutes de l’impératrice (80 MW), le barrage de Ngoulmendjim (73 MW), le barrage de Kinguele Aval (35 MW), le barrage de Dibwamgui (30 MW). Le gouvernement compte aussi poursuivre ses actions dans le cadre des activités menées par le Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC).

Plusieurs défis attendent néanmoins la réalisation de ces projets, dont l’implémentation de mécanismes pour baisser le coût d’approvisionnement électrique dans les zones rurales caractérisées par une très faible densité démographique, la mobilisation des fonds pour financer le développement du secteur, et la réduction de la forte dépendance de la production aux produits pétroliers alimentant les centrales, et dont la part avoisine les 50% de la capacité totale du pays.

Le PNDT fait également mention de la très grande densité des forêts couvrant près des 4/5 du territoire national, ce qui complique et rend coûteux les programmes d’électrification.