Hors Afrique du Sud, l’Afrique subsaharienne dépense 20 milliards $ par an dans les générateurs (Wood Mackenzie)

(Agence Ecofin) - Sur le continent africain, avec croissance démographique et celle de l’activité industrielle, les infrastructures électriques peinent à satisfaire les besoins en énergie, entrainant un manque à gagner pour l’ensemble de l’économie.

Selon le consultant en énergie Wood Mackenzie, l’Afrique subsaharienne (à l’exception de l’Afrique du Sud) dépense environ 20 milliards $ chaque année en carburants pour les générateurs de secours. Cela représente 80 % de ce que les consommateurs dépensent pour avoir accès au réseau.

 « Le Nigérian moyen consomme moins d’un tiers de l’électricité utilisée chaque année par un réfrigérateur américain moyennement efficace », compare Benjamin Attia, analyste chez WoodMackenzie.

De nombreuses sociétés s’efforcent d’investir dans l’acquisition de groupes électrogènes au lieu d’investir dans le personnel ou les équipements. Le vide laissé par l’absence des services publics en la matière est donc occupé par des entreprises du secteur privé qui ont une nouvelle vision et une nouvelle façon de produire et de fournir de l’électricité.

Selon le consultant, pour pouvoir améliorer la production et la distribution d’électricité et potentiellement résoudre le problème de longue date de l’accès à l’électricité, les pays d’Afrique subsaharienne, y compris le Nigeria, devront investir la somme de 350 milliards $ d’ici 2030.

Dans la continuité d’une approche de solution, le Parlement nigérian a autorisé, en mars dernier, les Etats de la fédération à se lancer dans la production et la distribution d’électricité, faisant perdre l’exclusivité de cette prérogative au gouvernement fédéral. Cette autorisation devrait permettre d’augmenter la capacité de production du pays et contribuer à réduire le déficit énergétique.

Lorianne Biaou 

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