(Agence Ecofin) - L’Egypte a trouvé en l’Erythrée, un nouvel allié dans la tension régionale engendrée par la construction du barrage hydroélectrique de Grande Renaissance. « Les deux parties ont convenu de poursuivre une coopération intensive sur toutes les questions liées à la situation actuelle pour soutenir la sécurité et la stabilité dans la région.», a affirmé Bassam Radi, le porte-parole de la présidence égyptienne, lors de la visite du président érythréen Isaias Afeworki.
La région est, en effet, en proie à une tension géopolitique, en raison de la construction de l’infrastructure. L’Egypte pense que la mise en place du barrage par l’Ethiopie, en amont du Nil, réduira la part des eaux du fleuve qui lui parvient et dont elle dépend entièrement pour son approvisionnement en eau potable.
Le Soudan qui assurait le rôle de médiateur entre les deux parties, a été sorti du processus par l’Egypte qui le suspectait de favoriser les intérêts de l’Ethiopie. Le Caire a aussi proposé d’instituer la Banque mondiale comme médiateur, proposition rejetée par Addis-Abeba qui mettait en doute l’objectivité de l’institution.
Le barrage d’une capacité de 6 400 MW a un coût estimé à plus de 4 milliards $. Il a été financé sur fonds propres par le gouvernement et le peuple éthiopiens. Il est achevé à près de 70%.
Gwladys Johnson Akinocho