(Agence Ecofin) - Cette année, Korea Electric Power Corp (KEP) prévoit de multiplier par 10 ses investissements dans des achats de mines d’uranium ou de charbon. L’an passé, le groupe coréen «a consacré 200 milliards de wons à ces investissements. Cette année, il se prépare à en dépenser 2000 milliards» a déclaré son DG, Kim Joong Kyum a déclaré hier à Séoul.
Le groupe qui a vaincu en 2009 General Electric et Areva sur le faramineux contrat de 18,6 milliards de dollars pour la construction de réacteurs nucléaires dans les Emirats arabes unis, veut que sa part de chiffre d’affaire à l’étranger passe de 3,9% aujourd’hui à 50% en 2025…
Sa rentabilité étant plombée par le contrôle des prix du gouvernement coréen, KEPCO a connu ces dernières années des difficultés sur son marché national, enregistrant des pertes de 5,8 milliards de dollars au cours des quatre dernières années. Le prix de vente qui lui est imposé ne lui permet de couvrir que 87% de ses coûts.
«La volonté de stimuler le développement du groupe à l'international va dans la bonne direction», a déclaré Choi Won Yeol, analyste chez KB Investment & Securities Co. à Séoul.
Environ 45% de la production électrique de KEPCO est réalisée à partir du charbon, 36% à partir du nucléaire et 17% à partir de gaz naturel liquéfié.