(Agence Ecofin) - Malgré un environnement difficile, le Rwanda continue de progresser dans le cadre des programmes soutenus par l'instrument de coordination des politiques et la facilité pour la résilience et la durabilité. Au regard de ses progrès, le FMI a approuvé un décaissement pour l’appui budgétaire du pays.
Le Fonds monétaire international (FMI) a salué les progrès réalisés par les autorités rwandaises dans le cadre des premières revues de l'Instrument de coordination des politiques (ICP) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF), permettant un décaissement immédiat d’environ 98,6 millions $. L’information émane d’un communiqué de l’institution, publié le mercredi 24 mai.
Les accords ICP/RSF ont été approuvés par le conseil d’administration du FMI en décembre 2022, avec un montant total de 240,3 millions de DTS (environ 319 millions $).
L’ICP soutient les politiques et les réformes du gouvernement visant à assurer la stabilité macroéconomique et à renforcer la résilience socioéconomique aux chocs. Le programme soutenu par la RSF, le premier pour un pays africain, a pour objectif le renforcement de la résilience au changement climatique en améliorant la transparence et la responsabilité dans la planification, l'exécution, l'établissement de rapports et le contrôle des ressources budgétaires consacrées à la lutte contre le changement climatique.
« Les autorités rwandaises doivent être félicitées pour leur engagement en faveur de la stabilité macroéconomique et pour la mise en œuvre satisfaisante des réformes soutenues par l'instrument de coordination des politiques (ICP) et la facilité pour la résilience et la viabilité (RSF), en dépit d'un environnement difficile », a déclaré M. Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI.
L'économie de ce pays d’Afrique centrale a poursuivi sa croissance postpandémique avec un taux estimé à 8,2% en 2022. Cependant, la hausse des prix alimentaires et la forte demande intérieure alimentée par la croissance du crédit ont contribué à une inflation persistante qui s'est établie à 17,8 % en avril dernier. Pour 2023, le Fonds table sur une croissance du PIB réel à 6,2% avec une inflation qui devrait atteindre 14,5%.
Pour l’institution de Bretton Woods, les priorités politiques immédiates doivent se concentrer sur la mise en œuvre d'un ensemble de réformes susceptibles d’empêcher les déséquilibres macroéconomiques de s'enraciner. De plus, « l'ajustement précoce de la politique budgétaire, un resserrement monétaire décisif et une plus grande flexibilité du taux de change sont nécessaires pour contenir les pressions inflationnistes et promouvoir la stabilité extérieure », a-t-elle ajouté.
Charlène N’dimon (stagiaire)
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