(Agence Ecofin) - En décembre 2021, la Zambie et le FMI étaient parvenus à un accord préliminaire pour la mise en place d’une FEC de 1,4 milliard $. Cependant, l’institution avait indiqué qu’un accord définitif ne serait possible que si Lusaka réalisait des efforts significatifs en matière de gestion de sa dette.
La Zambie pourrait obtenir une validation définitive de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) en cours de négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), d’ici à la fin du premier semestre 2022. C’est ce qu’a indiqué ce vendredi 21 janvier, le ministre des Finances zambien, Situmbeko Musokotwane (photo), lors d’une rencontre avec des acteurs du secteur bancaire.
« Nous sommes en bonne voie pour résoudre ce problème de dette insoutenable. Nous espérons un accord complet avec le FMI au milieu de l'année 2022 », a indiqué le responsable dans des propos relayés par Reuters. Cette annonce intervient un peu plus d’un mois après l’obtention d’un accord préliminaire entre la Zambie et les services du FMI pour une FEC de 1,4 milliard $.
Prévu pour durer trois ans entre cette année et 2025, l’accord dont les négociations ont commencé sous le mandat de l’ancien président Edgar Lungu est considéré comme vital pour rétablir la confiance entre Lusaka et ses investisseurs étrangers. Pour rappel, la Zambie était entrée fin 2020 en défaut de paiement sur le remboursement de trois eurobonds, et avait alors demandé à ses investisseurs une nouvelle période de grâce pour recommencer à rembourser sa dette extérieure. Cependant, les créanciers de Lusaka avaient conditionné l’acceptation de cette demande à la conclusion d’un accord avec le FMI.
Le nouvel accord en cours de négociation aura pour objectif de rétablir la viabilité du budget et de la dette, de créer un espace budgétaire pour des dépenses sociales indispensables tout en renforçant la gouvernance économique et la transparence. Dans un communiqué publié le 6 décembre dernier, le FMI indiquait que l’accord définitif serait conditionné par les efforts de Lusaka en matière de stabilisation de sa dette publique.
« Nous saluons la demande des autorités pour un traitement de la dette au titre du cadre commun du G20, et espérons que les créanciers officiels pourront rapidement former un comité et fournir des garanties de financement. Nous soutenons les efforts des autorités pour maintenir un engagement constructif avec les créanciers privés, afin d'aider à obtenir un accord à des conditions comparables à celles des créanciers officiels », avait indiqué l’institution. Et d’ajouter : « des progrès suffisants sur ce front seront nécessaires avant que l'accord au niveau du personnel ne soit présenté au conseil d'administration du FMI pour approbation ».
Moutiou Adjibi Nourou
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.