(Agence Ecofin) - Le Zimbabwe a enregistré 591 millions $ de retour de fonds illégalement transférés, a déclaré lundi, le président Emmerson Mnangagwa (photo) dans des propos relayés par Reuters.
Ces retours de fonds s’inscrivent dans le cadre de l’amnistie prononcée par le président Mnangagwa en novembre dernier, pour toutes les structures et toutes les personnes qui rapatrieront les sommes déposées à l’étranger de façon illégale sous l’ancien régime. Cette amnistie qui s’étalait sur une durée de 3 mois, devait stimuler le retour de plus de 1,4 milliard $ illégalement sortis du pays sous l’ère Mugabe.
Alors que la décision d’amnistie vient d’expirer, les autorités zimbabwéennes ont publié lundi, une liste de plus de 1 000 entreprises et individus, accusés d’avoir illégalement transféré de l’argent à l’étranger et qui n’ont pas répondu à l’amnistie de 90 jours prononcé par le président actuel pour encourager le retour de ces fonds.
« Les autorités n'ont pas d'autres recours pour amener ces entités et individus à répondre, si ce n'est de publier les noms des entités et des individus afin que les parties concernées prennent conscience de l'importance d'une bonne gouvernance d'entreprise. », a déclaré Mnangagwa dans un communiqué relayé par Bloomberg.
Rappelons que depuis 2000, l’économie du Zimbabwe est entrée dans une déliquescence caractérisée par une hyperinflation entraînant une crise de liquidité dans le pays. La politique de rapatriement des capitaux, initiée par le président Mnangagwa vise donc à poser les bases de la relance d’une économie fatiguée par des années de mauvaise gouvernance.
Moutiou Adjibi Nourou (stagiaire)
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