(Agence Ecofin) - Sur la première partie de l’année 2017, les flux nets de capitaux dans les grands pays émergents hors Chine sont partis en hausse, s’établissant à 19 milliards $, au premier trimestre 2017, et 35 milliards $ au deuxième trimestre, conduits par la région Asie Pacifique.
L’été 2017, contrairement aux étés 2015 et 2016, marqués respectivement par le krach boursier en Chine puis par le Brexit, a été relativement calme sur les marchés émergents. Faible volatilité et performance des marchés financiers, reprise des flux de capitaux, le baromètre risques pays et sectoriels du 3è trimestre 2017, établi par les économistes du groupe d’assurance-crédit Coface, dresse son analyse de la première partie de cette année.
Le parcours estival de l’Afrique subsaharienne a été, selon le rapport, on ne peut plus élogieux.
Traditionnellement aux prises avec des tensions qui plombent l’activité économique dans les périodes électorales, la série de rendez-vous de cet été a eu peu d’impacts négatifs sur les pays concernés. Une stabilité rendue possible grâce à la victoire des sortants, bien que quelques nuances restent de mise, notamment le cas du Congo-Brazzaville où le gouvernement dispose actuellement de marges assez limitées. Bien que l’annulation de l’élection présidentielle au Kenya, suite à des irrégularités, ajoute de l’incertitude, elle rassure cependant sur le bon fonctionnement démocratique du pays, souligne le document.
De façon générale, la période électorale estivale a finalement été relativement calme. L’activité économique a continué sur la pente du redressement au niveau des grandes puissances du continent.
L’Afrique du Sud, portée par le secteur agricole, et le Nigeria par le pétrole se sont défaits de la récession au second trimestre. Mais, leur rythme de progression reste assez faible, en proie aux cours des matières premières et des tensions intérieures.
Plus globalement, les marchés financiers se sont avérés particulièrement calmes cet été.
L’indice VIX qui mesure la volatilité à 30 jours des marchés d'actions américains, a touché le 21 juillet 2017 son plancher depuis décembre 1993, année de sa création, et s’y est ancré depuis, traduisant la confiance des investisseurs.
Cependant, ce vent favorable pourrait masquer assez bien les risques actuels sur lesquels surfe l’ensemble des investisseurs.
En août, Bank of America Merrill Lynch a d’ailleurs publié, à ce propos, une enquête selon laquelle 44 % des gestionnaires de fonds interrogés considéraient que le prix des actions était surévalué (certains analystes évoquant une possible correction de 10 à 15 %), souligne Coface.
Fiacre E. Kakpo
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