(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, l’intermittence de la fourniture électrique a fait perdre au sous-secteur de l’or 20 % de sa production potentielle. C’est ce qui ressort du State of Mining Sector Survey 2019. Cette baisse de performance intervient malgré les mesures prises par les acteurs du secteur. Ils ont en effet accepté de prépayer leurs factures électriques en devises extérieures afin de faciliter le processus d’importation d’électricité de la ZESA, la compagnie électrique nationale.
« L’ensemble des producteurs d’or a indiqué que les coupures d’électricité ont entraîné des pertes de productivité de plus de 20 % pour la majorité d’entre eux (70 % des enquêtés). Les 30 % de producteurs restants ont pour leur part enregistré des pertes de l’ordre de 10 à 20 % », a affirmé le rapport.
De plus, 80 % des compagnies qui ont répondu ont affirmé subir les délestages pendant plus de 6 heures chaque jour. La minorité restante subit les interruptions sur une durée inférieure à 6 heures.
Le secteur qui, après sa performance exceptionnelle de 33,2 tonnes produites en 2018, s’est donné un objectif de 40 tonnes pour cette année se prépare déjà à ne pas l’atteindre. « Nous avons fait face à de nombreuses difficultés, dont les délestages électriques ainsi que des plaintes, émises principalement par les petits producteurs et qui n’ont pas été traité avec diligence. Cela a grandement contribué à la baisse drastique de la production aurifère », a affirmé Polite Kambamura, le ministre adjoint des Mines et du Développement minier.
Gwladys Johnson Akinocho
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