(Agence Ecofin) - En 2025, le complexe de cuivre Kamoa-Kakula deviendra la 4ème plus grande mine de cuivre au monde et la seule mine africaine du top 10, d’après les projections de Wood Mackenzie. Ce projet situé en RDC poursuit ainsi son odyssée pour ensuite devenir la deuxième plus grande mine de cuivre au monde.
Ivanhoe Mines a publié le lundi 30 janvier l’édition 2023 du plan de développement intégré du complexe de cuivre Kamoa-Kakula en RDC. Selon une évaluation économique préliminaire (PEA) réalisée dans le cadre de ce plan, ledit complexe peut être exploité sur une durée de vie de 42 ans, produisant 50,76 millions de tonnes de concentré de cuivre pour 21,04 millions de tonnes de métal contenu.
Concrètement, il s’agit de prolonger la durée de vie du complexe de neuf ans supplémentaires, au-delà des 33 ans prévus dans l’étude de préfaisabilité incluse également dans le nouveau plan de développement intégré. Cela nécessitera la mise en service de quatre nouvelles mines souterraines, portant à neuf le nombre de mines exploitées sur le site.
Contrairement à l’étude de préfaisabilité, il faut noter que la réalisation des projections de la PEA implique l’exploitation de ressources minérales inférées, dont la fiabilité du point de vue géologique et économique n’est donc pas encore confirmée. Ces chiffres illustrent cependant le potentiel du complexe Kamoa-Kakula considéré comme la future deuxième plus grande mine de cuivre au monde.
« Ce plan de développement intégré révèle la véritable nature à long terme du complexe cuprifère de Kamoa-Kakula qui produira du cuivre "vert" à haute teneur pendant la majeure partie de ce siècle », a commenté Robert Friedland, co-président exécutif d’Ivanhoe Mines.
Les chiffres de l’étude de préfaisabilité de 2023
Entré en production en mai 2021, Kamoa-Kakula devrait livrer 390 à 430 000 tonnes de cuivre en 2023, grâce à l’augmentation de la capacité de traitement annuelle des deux concentrateurs du site à 9,2 millions de tonnes de minerai d’ici le deuxième trimestre, contre 7,6 millions de tonnes actuellement.
Selon l’étude de préfaisabilité publiée, ce jour, un troisième concentrateur d’une capacité annuelle de 5 millions de tonnes, actuellement en construction avec une mise en service prévue pour fin 2024, permettra à la mine d’atteindre une production annuelle moyenne de 620 000 tonnes jusqu’en 2034, dont environ 650 000 tonnes par an entre 2025 et 2029.
Notons enfin qu’un dernier concentrateur de 5 millions de tonnes portera la capacité de traitement annuelle de Kamoa-Kakula à 19,2 millions de tonnes de minerai après 2030, avec une production soutenue de cuivre de plus de 500 000 tonnes par an jusqu’en 2047.
Kamoa-Kakula est exploitée via une coentreprise détenue à parts égales par le canadien Ivanhoe Mines et le chinois Zijin Mining (39,6 % respectivement), avec 20 % d’intérêts pour l’Etat congolais et 0,8 % pour la société Crystal River Global Limited.
Emiliano Tossou
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