(Agence Ecofin) - La mine Lubambe a livré 15 000 tonnes de cuivre en 2023, mais a le potentiel pour produire plus. Alors que la société émiratie IRH a récemment pris le contrôle des actifs de cuivre de Mopani en Zambie, elle jette désormais son dévolu sur ce projet en passe d’être racheté par un groupe chinois.
La société émiratie International Resources Holdings (IRH) a confirmé son intérêt pour la mine de cuivre Lubambe. Dans une déclaration relayée jeudi 28 mars par Reuters, la filiale de la holding émiratie International Holding Company, explique que l’acquisition d’une participation dans ce projet s’inscrit dans une stratégie de renforcement de son empreinte en Zambie.
Cette sortie intervient quelques jours après des informations faisant état d’un potentiel bras de fer entre le chinois JHCX Mining et IRH pour acquérir la mine Lubambe détenue actuellement par EMR Capital. Le propriétaire de la mine a déjà conclu un accord avec le groupe chinois, mais le transfert de propriété n’a pas encore été finalisé.
IRH n’a pas expliqué comment elle compte s’y prendre pour investir dans Lubambe, puisque EMR Capital ne peut contractuellement plus négocier avec d’autres parties pour son actif. Il reste néanmoins la possibilité que le gouvernement zambien, qui détient 20 % de la mine à travers la compagnie minière nationale ZCCM-IH, s’oppose à la signature définitive de l’accord entre EMR Capital et JHCX Mining.
Rappelons en effet que Lusaka a scellé il y a quelques mois un partenariat stratégique avec la société émiratie aux termes duquel IRH devrait investir pas moins de 1,1 milliard de dollars en Zambie. Les fonds seront consacrés à la relance des activités de Mopani Copper Mines, dans laquelle IRH a pris 51 % d’intérêts au bout d’un processus concurrentiel qui l’a opposée notamment au chinois Zijin Mining.
La volonté d’IRH de renforcer son empreinte sur le cuivre zambien intervient dans un contexte marqué par une course des entreprises du golfe Persique, Émirats arabes unis et Arabie saoudite notamment, pour investir dans les minéraux critiques en Afrique. Sur le continent, ils doivent faire face à d’autres entreprises ayant le même but, en particulier celles venant de Chine.
Emiliano Tossou
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