(Agence Ecofin) - Le gouvernement zambien veut relancer son économie en difficulté et compte beaucoup sur son secteur minier pour réussir. Cependant, entre difficultés opérationnelles, baisses de productions et risques liés à la sécurité des ouvriers, cet objectif ne sera pas atteint sans embûches.
Mardi 22 mars, un travailleur contractuel de 35 ans a trouvé la mort à la mine de Mopani, consécutivement à une chute depuis le toit d’un entrepôt de stockage de concentré de cuivre. Il s’agit du deuxième accident mortel sur le site en trois jours dont fait état la société zambienne Mopani Copper Mines.
D’après les détails relayés par Reuters, le premier accident a eu lieu le dimanche 20 mars. Une personne aurait été tuée dans l’un des puits de la mine. La compagnie y a dès lors suspendu ses opérations et réitère cette mesure face au nouvel évènement tragique. La continuité des opérations sur la mine s’en trouve donc en péril, pour des raisons de sécurité.
Notons que cette situation intervient alors que des craintes concernant l’avenir de la mine de cuivre étaient déjà sur le tapis depuis son rachat par l’Etat zambien au géant minier suisse Glencore. Elles sont relatives à la viabilité économique de Mopani, au regard des difficultés financières que rencontre le pays. La mine est en effet grande puisque Glencore a dépensé 4,4 milliards $ pour l’agrandir et faire passer la production à environ 140 000 tonnes de cuivre par an, contre seulement 51 000 tonnes en 2019.
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