(Agence Ecofin) - Le cuivre affole les compteurs depuis quelques semaines, en raison de la reprise de l’économie mondiale avec une offre qui peine à suivre le rythme. À long terme cependant, la situation incitera à coup sûr les producteurs à faire de nouveaux investissements.
Le déficit à court terme que connait actuellement le marché du cuivre se poursuivra jusqu’en 2030. C’est du moins ce que prévoit Jeremy Weir (photo), le PDG de Trafigura, qui a expliqué lors du séminaire Fastmarkets tenu les 11 et 12 mars dernier, que plusieurs facteurs porteront ce déficit à 10 millions de tonnes d’ici la fin de la décennie.
Join Jeremy Weir, CEO of @Trafigura, and @AndreaHotter at the @Fastmarkets Copper Seminar as they discuss the state of #Copper, #Renewables, and the trading sector's role in #ResponsibleSourcing.
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Si les observateurs sont unanimes pour dire que le déficit actuel est engendré par une forte demande liée à la reprise de l’économie mondiale, le chef d’entreprise voit la situation se poursuivre à cause des objectifs climatiques fixés notamment par l’Accord de Paris.
Avec l’élection de Joe Biden en effet, les États-Unis ont réintégré le processus aux côtés de l’Union européenne et de ses autres partenaires. Or, pour réduire les émissions de CO2 et limiter le réchauffement climatique, le métal rouge est un atout indispensable notamment pour les véhicules électriques et les énergies renouvelables comme l’éolienne.
« Ce que nous nous attendons à voir, c’est qu’un tiers de la croissance de la demande de cuivre sera probablement liée aux véhicules électriques, un tiers pour les dépenses en infrastructures dans le cadre de cette nouvelle électrification et un tiers dans les marchés émergents », a déclaré M. Weir, dans des propos relayés par Reuters.
Pour les pays producteurs, notamment en Afrique, cette tendance devrait inciter à de nouveaux investissements pour accroitre la production, surtout si le prix du cuivre se maintient à son niveau actuel (plus de 9 000 $ la tonne au 15 mars). En Zambie par exemple, deuxième producteur du continent, les projets à plusieurs milliards de dollars placés en attente depuis quelques mois par First Quantum ou EMR Capital pourront voir le jour.
Emiliano Tossou
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