Au Mining Indaba 2022, Barrick exprime à nouveau sa volonté d’acquérir de nouveaux projets de cuivre en Afrique

(Agence Ecofin) - Connu pour être un géant de l’industrie aurifère à l’échelle mondiale, le canadien Barrick Gold cherche néanmoins depuis peu à s’étendre sur un tout autre terrain, l’industrie du cuivre. Sur le continent africain, il n’est pour le moment actif que sur une seule mine, celle de Lumwana en Zambie.

La compagnie minière Barrick Gold veut investir davantage dans le secteur du cuivre, un métal dont la valeur a pris une nouvelle dimension depuis le début de la transition énergétique. Cette semaine en marge de la conférence minière Mining Indaba en Afrique du Sud, le canadien a confié être à la recherche de nouvelles opportunités relatives au métal rouge sur le continent africain.

Selon les détails relayés par plusieurs médias internationaux, Barrick Gold lorgnerait notamment sur la ceinture de cuivre située entre la RDC et la Zambie. Si ces deux pays sont reconnus comme hôtes de plusieurs grands gisements de cuivre (et sont d’ailleurs les deux principaux producteurs du métal sur le continent), ils ont également fait des progrès en matière de politiques minières.

Le PDG de Barrick, Mark Bristow a ainsi tenu à mettre en lumière les changements positifs que le régime du président Hakainde Hichilema a apportés au paysage minier zambien, le qualifiant notamment de « bouffée d’air frais ». C’est d’ailleurs le même avis que partage son compatriote et rival First Quantum Minerals qui a approuvé en début de mois un investissement de 1,35 milliard de dollars dans le pays. Des fonds destinés en majeure partie à l’agrandissement de sa mine de cuivre Kansanshi.

Même si Bristow a été moins élogieux au sujet du code minier de la RDC, il admet que les importantes richesses minérales du pays le rendent difficile à ignorer. « Nous trouverons des opportunités, car la RDC est si bien dotée », commente-t-il. Une déclaration qui n’est pas sans rappeler des propos de Robert Friedland, patron d’Ivanhoe Mines qui indiquait en octobre dernier que « la RDC est l’Arabie saoudite du cuivre, du cobalt et du potentiel de production hydroélectrique » et que les investissements de compagnies minières vont se multiplier dans le pays.

Pour rappel, la Zambie a produit 800 696 tonnes de cuivre en 2021, en baisse de 4,5 % en glissement annuel. De son côté, la RDC a établi un record en produisant près de 1,6 million de tonnes de cuivre en 2020 selon les données annuelles les plus récentes disponibles.

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