(Agence Ecofin) - La production cotonnière africaine est en deçà des potentialités qui sont les siennes. C’est le message fort du discours du président burkinabè Roch Marc Kaboré. Le dirigeant qui s’exprimait à l’occasion de la première édition du Salon international du Coton et du textile (SICOT 2018), a déclaré qu’en Afrique : «la contribution de la filière coton et textile au développement économique et social demeure fortement en deçà de son potentiel en raison de la très faible organisation de tous les acteurs de la chaine».
Ce jugement rejoint celui d’Abdallah Boureima, président de la commission de l’union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui a relevé que malgré une embellie que connaît la production qui a progressé de 9% lors de la dernière campagne, le défi à relever était maintenant celui de la transformation locale de la fibre.
Pour donner le ton de ce changement de paradigme, le président Burkinabè a rappelé sous les ovations de la salle, son engagement en faveur du renouveau de l’industrie textile dans la ville de Koudougou, capitale du Coton Burkinabè. «Je suis d’autant plus ravi que cet évènement se tienne à Koudougou, jadis fleuron de l’industrie textile burkinabè, voire sous-régionale. Je tiens à rassurer les filles et les fils du centre-ouest, que mon engagement en faveur d’une usine textile florissante et créatrice d’emplois pour tous sera bel et bien respecté.» a-t-il affirmé.
Néanmoins, il reste lucide sur les défis que devra surmonter son pays pour tirer le plus de valeur possible de la fibre. Il cite pêle-mêle, le développement de secteur d’activités connexes à la filière cotonnière, la formation de la main d’œuvre, le pari de la transition vers l’industrialisation… Il affirme néanmoins sa conviction de voir des évènements comme le SICOT devenir de véritables moteurs de cette marche.
Le SICOT qui se tient du 27 au 29 septembre à Koudougou a pour ambition de devenir le rendez-vous africain annuel des producteurs et de tous les professionnels de la chaîne de valeur du Coton et du textile.
Aaron Akinocho, envoyé spécial
Meknès, Maroc.