(Agence Ecofin) - La 4e édition du salon Afrobytes qui réunit la crème de la tech africaine a ouvert ses portes mercredi à Paris, en France. Organisé autour du thème : « D’où est-ce que nous sommes partis ? », l’évènement se propose d’être une place de marché qui réunit des acteurs anglophones et francophones de l’écosystème tech et business africain. Cela, avec la volonté de leur donner une grande visibilité au cœur de la plus grande start-up campus au monde, la station F.
La station F est un espace de 3,4 hectares, situé en plein cœur du 13e arrondissement de Paris et créé par le milliardaire français Xavier Niel.
Cette rencontre tournera essentiellement autour des sujets comme la blockchain, l’ère quantique que connait le domaine vu la rapidité de son développement ou encore la problématique de l’investissement dans les start-up africaines.
Pour Ammin Youssouf (photo), CEO d’Afrobytes Paris, le salon se veut pragmatique, n’a pas l’ambition d’être déjà un aboutissement, mais comme l’indique le thème choisi pour cette édition, il veut constituer un point de départ vers d’autres opportunités pour la scène tech africaine dont il a loué les efforts pour la transformation digitale en cours. A ce propos, Youssouf a salué le dynamisme et les performances de l’écosystème tech francophone qui « commence à vraiment rattraper son retard sur les start-up anglophones avec des innovations de plus en plus pertinentes ».
Contrairement aux trois premières éditions, Afrobytes 2019, ouvrira la porte à des pitchs de start-up. « Nous ne le faisions pas avant car nous avions l’humilité de penser que nous ne connaissions pas assez l’écosystème.», a expliqué le patron d’Afrobytes. Par ailleurs, à partir de cette année, l’organisation présentera trois start-up africaines qu’elle sélectionnera pour leur faciliter l’accès au financement et de la visibilité.
Outre réunir les acteurs et les investisseurs, cette année Afrobytes veut mieux ouvrir les portes du monde aux start-up africaines qui pour la majorité, concentrent leurs activités sur uniquement le continent. « Même si c’est notre cœur de sujet, nous n’allons pas nous limiter à des sujets totalement africains. Le marché est vaste, les opportunités aussi. Nous voulons parler de sujets qui dépassent le continent et ne pas s’enfermer dans nos frontières. Tout le monde a un avis sur nous (…) Pourquoi pas nous ?», s’est-t-il questionné.
Cette politique d’externalisation sera complétée par une opération dénommée Pitch ad Vox via laquelle la chaîne de télévision Vox Africa fera pitcher des start-up présentes sur l’événement. L’objectif est de montrer au monde entier, acteur ou pas du domaine que la transformation digitale est en marche en Afrique.
Selon André Moana, co-fondateur de Moco, une plateforme de promotion de la musique afro-caribéenne, Afrobytes est une « chance » pour les plateformes de le tech en Afrique dans leur quête d’ouverture sur le monde.
Il faut signaler la présence, cette année de grands groupes industriels et des acteurs clés de la transformation digitale comme PayPal ont fait part de leur volonté de mieux profiter des opportunités exponentielles offertes par le continent africain.
Olivier de Souza, envoyé spécial
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.