(Agence Ecofin) - En Tunisie, les activités du pétro-gazier britannique Petrofac sont de nouveau à l’arrêt, trois mois après avoir repris à la suite d’un blocage qui a duré 8 mois. C’est ce qu’a rapporté la ministre tunisienne en charge de l’énergie, Héla Cheikhrouhou sur la radio privée Mosaïque FM, hier.
La responsable a révélé que des manifestants barrent la route aux camions de l’entreprise, depuis quelques jours, ce qui a entraîné un blocage autour des activités du champ de Chergui, sur l'île de Kerkennah. Cette situation survient malgré l’accord conclu en septembre dernier entre le gouvernement, Petrofac et les protestataires essentiellement composés de travailleurs et de résidents qui reprochent à l’entreprise d’employer très peu de main d’œuvre locale.
L’accord obtenu en septembre dernier prévoit la mise en œuvre d’une politique qui consistera à employer les protestataires sur trois ans et à créer une société pour le développement de Kerkennah. Des promesses qui n’ont pas encore été honorées.
Selon Le Figaro, les manifestants n’ont toujours pas clairement exprimé leurs nouvelles revendications.
« Il faut que la Société civile traite la situation d'une manière responsable. De notre côté, nous souhaitons écouter ceux qui barrent la route aux camions et leurs nouvelles revendications », a déclaré la ministre.
En conséquence, Petrofac menace de quitter le pays si rien n’est fait pour apaiser la situation.
L’entreprise produit 2,5 % des besoins de la Tunisie en gaz naturel.
Olivier de Souza