(Agence Ecofin) - Face à des problèmes de solvabilité et de liquidités, la société publique sud-africaine du pétrole PetroSA, a décidé de restructurer ses ressources humaines ce qui entraine une levée de boucliers au sein des organisations de travailleurs.
Le 10 mars, le Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud a exhorté la Commission de conciliation, de médiation et d’arbitrage (CCMA), à intervenir dans le cadre du refus de PetroSA, de divulguer des informations sur les propositions de suppression de 40 % de son personnel, soit environ 500 sur 1200 postes au total. La décision fait suite aux graves difficultés financières de la société.
Selon les déclarations du syndicat, la compagnie n’envisage pas de mettre à leur disposition des informations sur les contrats et les prestataires de services pouvant contribuer à éviter le licenciement des employés.
PetroSA n’a émis aucun commentaire et a éludé les questions relatives au paiement des salaires de ses 1 200 employés. Les travailleurs sont également inquiets parce que la raffinerie de gas-to-liquid (GTL) de Mossel Bay, a cessé ses activités en décembre et d’après eux, tout porte à croire qu’ils ne seront pas payés.
Une décision de la CCMA est attendue pour le 24 mars prochain, afin de trancher.
Rappelons que ces suppressions d’emplois interviennent dans un contexte où l’Afrique du Sud s’apprête à créer une compagnie pétrolière nationale impliquant la fusion entre PetroSA, la société de développement du gaz iGas et le Fonds stratégique pour le carburant (SFF). Central Energy Fund a été mandaté pour accomplir cette fusion, qui est destinée à soulager les entreprises des difficultés financières auxquelles elles font face.
Lorianne Biaou
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