L’Italienne Eni s’offre les actifs exploités par BP dans le segment amont en Algérie
(Agence Ecofin) - Depuis plusieurs mois, la compagnie britannique BP exécute un vaste programme consistant à limiter l’empreinte carbone liée à ses opérations pétrogazières dans le monde. Ceci, afin de tenir les engagements qu’elle a pris en faveur du climat.
La compagnie italienne Eni a annoncé, mercredi 7 septembre, qu’elle s’est accordée avec la major pétrolière britannique BP, pour acquérir le portefeuille d’actifs que cette dernière exploite dans le segment amont en Algérie. Aucun détail financier n’a filtré sur l’opération. La transaction couvre principalement les concessions gazières d’In Amenas et d’In Salah.
Il s’agit de deux périmètres producteurs dans lesquels BP détient respectivement une participation directe de 45,89 % et 33,15 %. Ces actifs représentent environ 15 % des exportations de gaz de l’Algérie pour une production totale d’environ 11 milliards de m3 ainsi que 12 millions de barils de condensats et de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en 2021.
« L’opération permettra à Eni d’augmenter son portefeuille d’actifs dans le pays, conjointement avec les nouveaux contrats de Berkine Sud et du bloc 404/208 récemment signés, avec de nouvelles opportunités de développement coordonnées, principalement axées sur la hausse de la production de gaz », a indiqué la société italienne dans un communiqué.
« Cette acquisition a une grande valeur stratégique », souligne Eni. En effet, la société a multiplié ces derniers mois, les initiatives visant à soutenir la demande énergétique de l’Europe à travers une diversification des sources d’approvisionnement en gaz du vieux continent.
Consolider sa présence en Algérie, premier producteur africain de gaz en 2021, avec une production chiffrée à 100,8 milliards de mètres cubes d’après les données du rapport BP Statistical Review of World Energy 2022, participe de cette ambition.
La pertinence de ce choix par rapport aux enjeux de la transition énergétique se pose néanmoins, étant donné qu’Eni, ainsi que plusieurs autres multinationales comme BP et ExxonMobil, a indiqué travailler à réduire l’empreinte carbone de ses opérations à travers le monde.
Notons que le deal est soumis à l’approbation des autorités algériennes et des parties prenantes.
Abdel-Latif Boureima
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