Eni veut devenir une entreprise moins tournée vers le pétrole

À l’heure de la transition énergétique et de ses exigences, les grands producteurs d’énergies sont pressés de toutes parts pour réduire leurs émissions de carbone.

Le groupe énergétique italien Eni s’efforce de réduire sa dépendance à l’égard du pétrole et de mettre davantage l’accent sur le gaz naturel et les combustibles non fossiles. C’est ce qu’a déclaré son PDG, Claudio Descalzi, lors de la présentation d’un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) à Rome.

Si cette nouvelle orientation implique que le géant cède une partie de ses actifs pétroliers, le responsable n’a toutefois pas commenté les ventes potentielles d’actifs pétroliers dans un avenir proche. Rappelons qu’Eni a récemment présenté des plans visant à générer 1,1 milliard de dollars de recettes nettes grâce à une combinaison de ventes d’actifs et d’acquisitions entre 2023 et 2026.

La vente, le mois dernier, de certains de ses actifs au Congo et son plan d’acquisition de Neptune Energy matérialisent cette approche. Selon des documents officiels d’Eni, l’acquisition de Neptune Energy contribuerait à réduire l’intensité moyenne en carbone d’Eni, puisque Neptune est plus active sur le gaz naturel.

L’opération offrira également à Eni la possibilité d’étendre ses activités de capture et de stockage du carbone par l’intermédiaire de sa filiale Vaar en Europe du Nord.

La récente évaluation par l’IRENA des efforts mondiaux pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, a souligné que la transition énergétique est encore loin. L’agence a ainsi appelé à des investissements accrus et diversifiés de la part des investisseurs publics et privés, comme le mentionne le rapport présenté mardi.

Olivier de Souza

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