(Agence Ecofin) - Pour réduire l’impact de la pandémie sur leurs activités, certaines entreprises instaurent l’obligation vaccinale. Si le géant minier britannique envisage cette solution pour son personnel, la faible couverture vaccinale en Afrique pourrait freiner cette ambition sur ses opérations.
Le géant minier Anglo American qui possède notamment 26 mines en Afrique du Sud, veut imposer la vaccination à l’ensemble de son personnel l’année prochaine. C’est ce qu’a rapporté la semaine dernière le journal anglais The Telegraph, citant des documents internes de l’entreprise.
Les employés devront présenter une preuve de vaccination avant d’accéder aux sites miniers. Ceux qui ne satisferont pas à cette obligation seront considérés comme non vaccinés et pourraient être licenciés « en dernier recours ».
« Au cours des 18 derniers mois, nous avons mis en place des mesures strictes de santé et de dépistage sur toutes nos opérations et tous nos bureaux, et nous avons fortement encouragé nos employés à se faire vacciner […]. Exiger la vaccination pour l’accès est la prochaine étape », indique Dr Elton Dorkin, responsable santé au sein de l’entreprise.
Dans les pays d’Afrique australe où Anglo American est actif, via notamment ses filiales De Beers, Kumba Iron Ore ou encore Anglo American Platinum, rappelons que le taux de vaccination de la population demeure faible. En Afrique du Sud, pays le plus touché par la pandémie sur le continent, il est de 24 % seulement, contre 21 % au Botswana et 12 % en Namibie.
Emiliano Tossou
Sofitel Manhattan, NY, USA