(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le malaise grandit dans l’industrie de la laine. Alors que le pays s’est déclaré, en avril dernier, indemne de l’épidémie de fièvre aphteuse, cause de l’arrêt des envois vers la Chine, de nombreux exportateurs s’inquiètent du flou qui entoure la commercialisation vers l’empire du Milieu.
En effet, rapporte Bloomberg, les autorités n’ont ni précisé si la Chine ouvrirait effectivement son marché aux produits issus d’animaux biongulés ni si les zones autrefois touchées par la maladie devraient prendre des mesures d’entreposage en prélude à une éventuelle levée de l'interdiction.
D’après Deon Saayman, directeur général de Cape Wools, le régulateur de l’industrie, ce contexte d’incertitude a conduit l’organisation à annuler la vente d’ouverture de la nouvelle saison, une première depuis 30 ans.
« La vérité est que les acheteurs ont déjà injecté tout leur argent dans de la laine qu’ils n’ont pas encore pu acheminer. Ils n’ont juste pas les moyens de continuer à payer de la laine tant qu’une certaine quantité ne sera pas embarquée et une certaine clarté apportée », souligne Clarence Friskin, président de l’Association des acheteurs de laine et de mohair de la nation Arc-en-ciel.
Pour rappel, la Chine absorbe deux tiers des exportations sud-africaines de laine. L’industrie génère des ventes d’environ 5 milliards de rands (325 millions $) par an.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.