(Agence Ecofin) - Le Premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé, le 5 mai à Addis Abeba, vouloir doubler le montant des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique d’ici 2020 pour le porter à 400 milliards de dollars. S’exprimant au siège de l’Union africaine (UA), qui a d’ailleurs été construit par la Chine, M. Li a également indiqué que les investissements directs chinois en Afrique passeront à 100 milliards de dollars. « Pékin va porter d’ici 2020 ses échanges commerciaux (avec l’Afrique) à 400 milliards de dollars et les investissements directs en Afrique à 100 milliards de dollars», a-t-il déclaré au deuxième jour d’une tournée africaine qui doit le conduire en Ethiopie, au Nigeria, en Angola et au Kenya.
Le commerce entre la Chine et l'Afrique a atteint 210,2 milliards de dollars en 2013, contre 198,49 milliards de dollars une année auparavant, selon les chiffres publiés par la Chambre chinoise du commerce international. Les exportations chinoises vers l'Afrique ont totalisé l’an passé 92,8 milliards de dollars, en hausse de 8,8%, tandis que les importations en provenance de l'Afrique ont atteint 117,4 milliards de dollars, en augmentation de 3,8%.
D’autre part, le Premier ministre chinois a également promis, sans beaucoup de détails, que la Chine allait «se concentrer sur la paix et la sécurité sur le continent en aidant au développement de forces africaines capables de répondre aux crises urgentes», a-t-il expliqué», une première pour la Chine qui a jusqu’ici prôné la «non-ingérence dans les affaires intérieures» des autres Etats.
M. Li a également annoncé, sans autre précision, une aide de 50 millions de yuans pour «soutenir le Soudan du Sud», déchiré depuis mi-décembre 2013 par un conflit accompagné de massacres ethniques. La Chine est le plus important acheteur de brut du Soudan du Sud et l’un des principaux investisseurs dans le secteur pétrolier de ce pays qui a hérité à son indépendance en juillet 2011, de 75% des réserves de brut du Soudan initial. La Chine est souvent accusée d’avoir un comportement «prédateur» sur ce continent riche en ressources naturelles même si elle tente de se défaire de cette image en investissant dans d’autres secteurs en dehors des matières premières.
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