(Agence Ecofin) - Avec la croissance de Nollywood, les pays africains appréhendent différemment le potentiel du cinéma. Avec l’intérêt d’acheteurs étrangers et locaux comme Netflix et Showmax, plusieurs nations africaines travaillent à faire des films plus vendables sans entacher leurs identités.
Ce jeudi 16 décembre, de nombreux acteurs du cinéma béninois sont réunis à l’hôtel Djegba, dans la ville de Ouidah, pour discuter des orientations à donner à leur travail. Ils ont répondu à l’appel de l’association Wani Ayo, créé par l’actrice Tella Kpomahou (photo) qui avait déjà plaidé pour un meilleur accompagnement du cinema local lors de la dernière édition du Fespaco.
« Cet évènement est né à la sortie du Fespaco où je faisais partie du jury. J’ai monté cette association en 2 mois pour donner un cadre officiel à nos discussions. Je suis fière de voir que l’appel a été entendu. Je n’ai pas de baguettes magiques. On ne peut pas tout changer dans le cinéma béninois, mais on peut se battre pour qu’il soit satisfaisant pour tous les métiers de la chaîne de valeur. L’OIF, l’Union Européenne et les autorités locales sont informées et notre rapport est attendu », a déclaré Tella Kpomahou.
Prévues pour se tenir jusqu’au 17 décembre, ces journées de réflexion ont pour objectif, grâce à divers panels, de donner un nouvel élan au cinéma béninois en abordant ses faiblesses juridiques, techniques et financières, entre autres. Les discussions s’axeront également sur l’identité du cinéma béninois et la formation de la nouvelle génération de cinéastes, d’acteurs et de techniciens.
Cette rencontre se tient alors même que les débats sur l’établissement d’un code du cinéma agitent le milieu.
Servan Ahougnon
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