(Agence Ecofin) - En 2020, l’Unesco avait lancé un appel d’offres pour une étude sur le potentiel de l’industrie cinématographique africaine. Pour l’organisation, le continent sous-estime les revenus que peut générer son cinéma.
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), l'industrie cinématographique africaine peut créer 20 millions d’emplois. Ce constat fait partie des conclusions du rapport intitulé « L’industrie du film en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance », présenté par l’Unesco le mardi 5 octobre.
L'industrie cinématographique en Afrique emploie actuellement environ 5 millions de personnes et contribue à hauteur de 5 milliards de dollars au PIB du continent, selon l’étude. Malgré tout, l’Unesco a insisté sur le fait que le cinéma africain est structurellement sous-financé et sous-évalué. En fonctionnant de manière optimale, il pourra générer potentiellement 20 millions d'emplois et 20 milliards de dollars de revenus annuels.
Pour justifier son point de vue, l’organisation cite en exemple Nollywood qui produit environ 2 500 films par an et est la deuxième industrie cinématographique au monde en matière de volume, derrière Bollywood.
Malgré tout, le cinéma africain doit encore se débarrasser de nombreux problèmes qui freinent son évolution. Entre autres, il y a le piratage qui, selon le rapport de l'Unesco, est responsable de la perte de 50 % des recettes potentielles de l’industrie cinématographique africaine. Vient ensuite le financement : selon l’étude, seuls 19 des 54 pays africains offrent un soutien financier aux cinéastes.
Servan Ahougnon
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