(Agence Ecofin) - L’invasion de l’Ukraine par la Russie pousse de nombreux pays importateurs de blé à chercher des alternatives pour le blé de la mer Noire dont l’acheminement est perturbé. Face à cette nécessité, certaines nations tirent mieux leur épingle du jeu.
En Egypte, l’exécutif achètera 500 000 tonnes de blé à l’Inde dans le cadre de la diversification de ses sources d’approvisionnement. C’est ce qu’a révélé le dimanche 15 mai dernier, Ali Moselhy, ministre de l’Approvisionnement.
Cette opération dont le délai d’exécution n’a pas été communiqué verra l’Autorité générale des approvisionnements (GASC) procéder directement aux acquisitions de la céréale en vertu d’un accord avec le gouvernement contre des appels d’offres internationaux lancés jusqu’ici.
L’annonce intervient un jour après que l’Inde a déclaré une interdiction de ses exportations de blé dans le sillage d’une hausse des températures ayant réduit les perspectives de production.
Le pays qui a déjà enchaîné 5 années consécutives de récolte record a en effet révisé sa récolte de 2021/2022 à 105 millions de tonnes contre un volume de 111,3 millions de tonnes estimé en février dernier.
Si selon M. Moselhy, le stock prévu pour être importé ne sera pas affecté par cette mesure, la restriction commerciale crée toutefois un contexte d’incertitude pour les autorités qui prévoyait d’importer au total un million de tonnes de blé du pays asiatique en 2022.
Dans l’immédiat, les autorités soulignent que les réserves stratégiques pourront permettre de soutenir les besoins de consommation du pays pendant 4 mois. Un niveau qui devrait être conforté par l’approvisionnement auprès des producteurs locaux qui s’achèvera d’ici la mi-août et permettra d’acquérir un total de 6 millions de tonnes de blé, un record.
Espoir Olodo
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Meknès, Maroc.