(Agence Ecofin) - L’Afrique de l’Ouest est le principal bassin mondial de production de cacao. Si la Côte d’Ivoire et le Ghana dominent largement l’offre régionale, d’autres petits producteurs comme le Liberia travaillent à faire émerger leur filière.
Au Liberia, la transformation artisanale pourrait représenter une opportunité pour le développement de la chaîne de valeur du cacao. C’est ce qu’estime un rapport du Centre africain pour la transformation économique (ACET) publié en novembre dernier.
Intitulé « Regional Collaboration on Overcoming Binding Constraints on the Growth of Liberia’s Cocoa Value Chain », le document souligne que ce segment est en pleine expansion grâce à un tissu émergent de petites et moyennes entreprises (PME).
Actuellement, la production libérienne de cacao tourne autour de 13 000 tonnes par an, un volume encore faible pour attirer les investissements des grosses compagnies chocolatières dans la transformation industrielle.
Dans un tel contexte, les auteurs soulignent que le gouvernement a tout intérêt à accompagner ses PME sur le plan de l’amélioration de la productivité et la qualité des produits. Ceci pour leur permettre de s’affirmer comme des acteurs majeurs dans la production de chocolat afin de tirer pleinement parti du potentiel du marché local et ultérieurement de la demande à l’export.
Le Liberia est en effet l’un des principaux consommateurs de produits dérivés du cacao de la sous-région ouest-africaine avec des importations de 2 millions $ en 2020, soit le double de la valeur enregistrée il y a une décennie selon les données de la FAO.
D’un point de vue social, le rapport estime que le secteur artisanal de par sa nature offre un potentiel de génération d’emplois plus important notamment pour les femmes contrairement à la transformation industrielle à forte intensité de capital dont les effets sur la création d’emplois dans les pays producteurs sont toujours discutables.
Plus globalement, l’ACET estime que des mesures d’incitation des pouvoirs publics aideront les acteurs locaux à se moderniser et cibler des segments de marché de plus grande valeur, notamment les marchés d’exportation de produits du commerce équitable.
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