(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, l’année cacaoyère 2023/2024 reste marquée par de nombreuses tensions sur l’offre. Avec la faiblesse de la production anticipée, l’appareil de commercialisation extérieure de la fève tourne au ralenti.
L’actuelle campagne cacaoyère 2023/2024 ne connaîtra pas de défauts de contrats d’exportation. C’est ce qu’a indiqué Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil du Café-Cacao (CCC).
Depuis le début de ladite saison, la production cacaoyère est en baisse en raison de plusieurs défis liés au climat ainsi qu’aux maladies dans les plantations. Les arrivées de cacao dans les ports ont chuté de 33 % entre le 1er octobre et le 11 février dernier comparativement à l’année dernière à la même période.
Si face à cette situation, de nombreuses spéculations ont émergé sur la capacité du régulateur à honorer ses engagements de ventes de contrats à terme, M. Koné joue la carte de la transparence et rassure. « Nous avons été prudents et avons vendu les volumes de contrats que nous pourrons produire durant la grande campagne et la petite traite. Donc nous sommes calmes et sereins », indique le responsable.
« Les contrats qui ne pourront pas être satisfaits avec la récolte principale seront reportés pour la campagne intermédiaire. Nous l’avons déjà fait par le passé. Nous observons actuellement que les conditions s’annoncent meilleures que prévu pour la petite saison. Nous avons vendu moins de 300 000 tonnes de contrats pour cet exercice. Il y a donc encore de la marge de manœuvre », ajoute-t-il.
Il faut souligner que les déclarations du numéro un du CCC interviennent dans un contexte tendu pour les cours du cacao stimulés par la perspective d’un nouveau déficit cette saison avec la faiblesse de la récolte ivoirienne et ghanéenne. Les prix ont grimpé de 42 % depuis le début de cette année atteignant cette semaine un niveau record de 6 039 $ à New York.
Lire aussi :
12/02/2024 - Les cours du cacao dépassent les 6 000 $ la tonne à New York
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.