(Agence Ecofin) - L’Afrique est le principal foyer de production de cacao dans le monde. Dans la région, les principaux producteurs s’unissent pour améliorer les revenus des exploitants qui sont les plus mal lotis de la chaîne de valeur mondiale de la fève.
L’Initiative Côte d’Ivoire-Ghana pour le cacao (CIGCI) mise en œuvre depuis 2018 pourrait bientôt s’élargir à de nouveaux pays producteurs. Selon les informations relayées par Reuters, des représentants du Nigeria et du Cameroun (respectivement 4ème et 6ème producteurs mondiaux de cacao) ont été invités à une réunion organisée par le régulateur et qui s’est tenue le mercredi 12 octobre à Abidjan, pour entamer leur processus d’adhésion au sein de l’organisation.
Cette démarche une fois aboutie permettra à la CIGCI de peser pour près de 75 % de l’offre mondiale de cacao, soit près de 3,8 millions de tonnes contre 60 % actuellement. « Cela nous permettra d’avoir plus de marge de manœuvre dans les discussions avec l’industrie pour imposer un prix décent à nos producteurs de cacao », explique Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil du Café-Cacao (CCC).
Il faut souligner que l’une des principales avancées de la CIGCI est la mise en place du différentiel de revenu décent de 400 $ sur chaque tonne de cacao depuis la saison 2020/2021 afin d’améliorer les conditions de vie des planteurs. Une prime qui vise à faire passer de 6 à 13 % la part des recettes générées par l’industrie mondiale du cacao et revenant aux producteurs locaux.
Dans le cadre de ladite initiative, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont aussi décidé de publier chaque mois les différentiels pratiqués sur le cacao pour plus de transparence.
Pour rappel, la CIGCI a un secrétariat exécutif logé à Accra. La Côte d’Ivoire assure depuis le 12 octobre dernier, la présidence de l’Initiative pour une période de deux ans.
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UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.