(Agence Ecofin) - Au Nigeria, les expéditions de cacao sont plombées par les mesures sanitaires prises par les autorités afin d’enrayer la pandémie de coronavirus. En effet, selon les exigences de l’exécutif, chaque navire entrant dans les eaux intérieures doit observer une période de quarantaine (14 jours) avant de prendre des marchandises ou de les décharger.
Se confiant à Bloomberg, Muftau Abolarinwa, président de l’Association nigeriane du cacao (CAN) explique que cette disposition a pour conséquence de ralentir considérablement les embarquements au niveau du port de Lagos, créant ainsi des retards dans les livraisons.
En outre, les restrictions de déplacement imposées sur l’ensemble du territoire ne permettent pas aux producteurs situés dans la ceinture cacaoyère (Sud du pays) de convoyer leur récolte, ce qui entraîne un entassement des fèves dans les entrepôts.
Alors que cette situation a déjà affecté 30 000 tonnes de cacao destiné à l’export au niveau du port, les acteurs de la filière redoutent à terme des défauts dans l’exécution des contrats. Ces différentes difficultés dans l’appareil de commercialisation viennent ajouter de l’ombre sur un tableau déjà morose pour la filière cacao.
En effet, le secteur devrait être le plus affecté par le coronavirus avec des pertes de 100 millions $ à l’export en lien avec la chute de la demande en Europe selon des prévisions du Conseil nigérian de promotion des exportations (NEPC).
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