(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, la détermination des prix de cession du cacao est soumise aux aléas du marché mondial. Si pour la récolte principale 2020/2021, les producteurs ont bénéficié d’un tarif en hausse, ils devront désormais faire avec une baisse de leur rémunération durant la récolte intermédiaire.
En Côte d’Ivoire, les producteurs de cacao livreront leurs fèves à 750 Fcfa pour le kilogramme dans le cadre de la campagne intermédiaire 2020/2021 qui démarre le 1er avril. L’annonce a été faite par Yves Brahima Koné (photo), directeur général du Conseil du Café-Cacao (CCC).
Ce montant est en baisse de 25 % par rapport au tarif de la récolte principale (1000 Fcfa) et marque un recul de 9 % comparativement à l’année dernière à la même période (825 Fcfa). Selon le responsable, cette baisse de rémunération des planteurs s’explique par la mauvaise conjoncture mondiale sur le marché mondial qui s’est manifestée par une demande en berne et ainsi qu’une dégringolade des prix.
Avec cette situation morose liée à la pandémie de coronavirus, le pays premier fournisseur mondial de la fève, a rencontré de nombreuses difficultés pour vendre sa récolte et a dû composer avec les contraintes budgétaires.
Incitant les exploitants à comprendre la démarche des autorités, M. Koné indique que le prix bord champ aurait pu être beaucoup plus faible sans l’application du Différentiel de revenu décent (DRD). Grâce à cette mesure qui exige le versement de 400 $ supplémentaire sur chaque tonne de cacao écoulé en 2020/2021, le dirigeant estime que le CCC a pu ainsi éviter l’application d’un tarif de 500 Fcfa/kg.
Plus globalement, le numéro un du régulateur a appelé les producteurs à limiter l’extension des superficies cultivées afin de réduire la récolte et tirer les prix mondiaux vers le haut. Une exhortation qui tranche avec l’approche adoptée ces dernières années où l’exécutif a encouragé l’appareil de production à se surpasser à coup d’incitations poussant à un volume historique de 2 millions de tonnes en 2016/2017.
Depuis, la récolte n’est pas descendue sous cette barre et a même atteint en 2018/2019, un record absolu de 2,2 millions de tonnes de fèves.
En Côte d’Ivoire, la culture de cacao est l’apanage de 800 000 producteurs.
Espoir Olodo
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