(Agence Ecofin) - La première semaine de transactions boursières sur le marché financier kényan, a été marquée par une position nette vendeuse des investisseurs étrangers. Les ventes d'actions par cette catégorie d'acteurs du marché, ont dépassé leurs achats de 176 millions de shillings (environ 1,6 millions $).
L'entreprise qui a le plus pâtit de ce sentiment pessismiste est East Africa Breweries Ltd, le leader local de l'industrie brassicole et filiale du groupe britannique Diageo. Mais plusieurs banques commerciales cotées sur le Nairobi Securities Exchange, se retrouvent dans le top 5 des entités désertées par les investisseurs étrangers au Kenya.
Ainsi, les actions Kenya Commercial Bank, Equity Group et Barclays Kenya, ont été vendues par des étrangers, pour près de 200 millions de shillings. Ce n'est pas encore un niveau critique, mais c'est un indicateur de ce que ces investiseurs étrangers sont sensibles au difficile environnement que traverse le secteur bancaire dans la première économie d'Afrique de l'est.
Les résultats de l'exercice 2017 des banques cotées au Kenya ne sont pas encore disponible, mais au terme du troisième trimestre, on a pu noter un repli moyen de près de 7% des revenus par action.
Plusieurs analystes de ce marché s'accordent à dire que cette situation est le fait de la limitation des taux d'intérêt par la banque centrale et la fixation d'un plancher de rémunération des dépôts.
Mais il faut aussi dire que le secteurbancaire kényan est celui qui subit le plus la concurence des fintechs. Si ce segment ne touche pas encore le volet banque d'investissement et de financement structuré, il a dévoré des parts significatives sur le marché du crédit et un volume important des dépôts.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.