(Agence Ecofin) - José de Lima Massano (photo), le gouverneur de la banque centrale d'Angola, dans une interview accordée au Financial Times a indiqué, que les banques commerciales de ce pays qui ne se conformeront pas aux exigences de fonds propres seront lourdement sanctionnées.
« Certaines des banques pourront y arriver. Pour celles qui ne le pourront pas, elles seront purement et simplement fermées, elles disparaîtront », a fait savoir M. Jose de Lima, en marge d'un événement sur l'Afrique qui se déroulait à Londres, en Grande Bretagne.
Les banques de ce pays (troisième économie d'Afrique en terme de Produit Intérieur Brut et deuxième producteur de pétrole du continent) ont jusqu'à la fin décembre 2018, pour s'ajuster. Au total, ce sont 29 établissement financiers qui sont concernés. Mais 4 d'entre eux contrôlent 80% du marché, ce qui laisse penser qu'on devrait assister à court terme à des consolidations.
L'hypothèse de voir se réaliser des acquisitions est moins forte. Le secteur bancaire angolais souffre d'un volume important de créances douteuses, dont certaines sont le fait des prêts ayant des connexions politiques. Pareillement, il sera difficile aux petites banques angolaises de réaliser des augmentations de capital dans ces conditions de faiblesse de portefeuille.
Rappelons que cette évolution dans la régulation bancaire angolaise est le fait d’un ensemble de réformes qui sont mises en place par le gouvernement du nouveau président João Lourenço qui, en 2017, a pris la place de José Eduardo dos Santos, parti après 38 ans de règne sans partage. Ces mesures visent à assainir la situation économique du pays.
Idriss Linge
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