(Agence Ecofin) - Crédit du Maroc, la filiale à 78,6% du groupe bancaire français Crédit Agricole, a terminé l'exercice 2017 sur un résultat net part du groupe (RNPG) de 365 millions de dirhams, en hausse de 18,6%, comparé à celui de la période 2016 précédente. Cette performance positive d'un point de vue global, cache cependant quelques défis d'exploitation.
Son résultat brut d'exploitation est ressorti en baisse de 3% sur la période, s'achevant au 31 décembre 2017 à 998 millions de dirhams. Une situation qui résulte d'une augmentation de près de 4,5% des charges générales d'exploitation. CDM explique que cette hausse des dépenses intègre des éléments exceptionnels et que, sans cela, cette marge brute après soustraction des dépenses aurait progressé de 1,8%.
On peut aussi noter, en amont, que l'activité de crédit n'a pas été au mieux, au regard des revenus générés par les intérêts perçus sur les prêts que la banque accorde à sa clientèle. Tout en conservant un poids important dans la constitution du produit net bancaire, ces revenus d'intérêts ont baissé de 1,5%. Mais ce repli a été largement compensé par une hausse de 8,9% des revenus de commission.
Mais en dernière ligne, le bénéfice net en forte hausse est surtout du, à la baisse de 18,7% des coûts du risque (la part de créances en souffrance non remboursées), malgré une amélioration à deux chiffres (13,5%) des dépôts de la clientèle. La banque a aussi revendiqué une solidité de ses fondamentaux, avec notamment des fonds propres représentant 13,5% du total de ses engagements. Un niveau qui est en droite ligne avec la règlementation.
Idriss Linge
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