(Agence Ecofin) - Canal + a atteint le seuil des 35% de parts du capital de MultiChoice qui, selon les textes de l’entreprise sud-africaine, déclenche une offre automatique de rachat. Seulement, MultiChoice avait déjà refusé une offre de Canal + et a donc demandé au régulateur si le groupe français devait en faire une nouvelle.
En Afrique du Sud, le Takeover Regulation Panel (TRP), le comité de réglementation des offres publiques d'achat, juge que Canal + doit faire une offre publique d’achat pour les actions de MultiChoice qu’il ne possède pas. L’information a été rendue publique par le régulateur dans la matinée du 28 février.
Le TRP s’est exprimé suite à une demande de MultiChoice. A titre de rappel, au début du mois de février, Canal + a proposé de racheter MultiChoice pour environ 2,5 milliards $. Le groupe sud-africain a refusé l’offre « indicative » qui, selon son conseil d’administration, sous-évalue l’activité de MultiChoice. Dans la foulée, Canal + est passé à 35,01% du capital de MultiChoice. Le groupe audiovisuel a alors décidé de demander conseil au TRP.
En effet, selon les textes constitutifs de MulltiChoice, si un de ses actionnaires atteint le seuil des 35% de parts au capital, il déclenche automatiquement une offre de rachat complète. Le conseil d’administration du groupe audiovisuel souhaitait savoir si Canal + devait faire une offre malgré le refus de la précédente proposition du groupe français.
Pour le régulateur, Canal + doit refaire une offre. Cette réponse ne vient pas seulement répondre à l’interrogation de MultiChoice. Depuis quelques heures plusieurs observateurs du marché l’interprètent comme un constat de faisabilité juridique de l’opération. Il faut rappeler que la loi « loi sud-africaine stipule qu’un « étranger ne peut pas, directement ou indirectement, exercer un contrôle sur un titulaire local de licence de radiodiffusion commerciale ».
Servan Ahougnon
Genève, Suisse et online