(Agence Ecofin) - Le gouvernement centrafricain et l’Union européenne viennent de débloquer des fonds pour la réhabilitation de deux stations de radio saccagées à Bangui. Les deux chaînes avaient payé pour leurs critiques à l’endroit des ex-rebelles de la Seleka à l’époque où ceux-ci contrôlaient le pays.
L’objectif est de mettre la radio au service de la paix en République centrafricaine déchiré par un conflit aux allures ethno-religieuses. Ce média présente l’avantage d’être le plus accessible à travers le pays. Parce qu’elle est reçue jusque dans les contrées les plus reculées, la radio doit servir non pas à véhiculer la haine, comme au Rwanda en 1994, mais à sensibiliser l’ensemble de la population centrafricaine sur la nécessité et les bienfaits d’un vivre- ensemble et d’un dialogue entre les peuples et des religions.
Dans cette logique, la radio, média de l’oralité, permet de contourner l’analphabétisme d’une bonne partie des Centrafricains. En effet, il est possible d’accéder à ces nombreuses personnes qui ne parlent et ne comprennent que le Sango, la principale langue nationale de la Rca, d’autant plus qu’installer une station de radio ne requiert pas de gros moyens.
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