(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, Frans Matlala dit qu’il savait où il allait en acceptant ses nouvelles fonctions de Pdg de la SABC, le groupe audiovisuel public. Il savait qu’il est le 9ème en 6 ans, que son dernier prédécesseur avait démissionné du jour au lendemain sans donner d’explication ou encore que le poste est resté vacant durant un an et demi.
Avant d’être nommé, Frans Matlala était consultant à la SABC. Il n’ignorait donc pas que la démission de 6 membres du conseil d’administration en moins d’un an, est la conséquence de leur opposition avec la ministre de la Communication, Faith Muthambi.
Le nouveau Pdg a dit qu’il ne craint pas les ingérences politiques dans son travail. Au lendemain de sa nomination ce 1er juillet 2015, des critiques ont fusé à son endroit, le présentant comme un fidèle de l’inamovible directeur des opérations, Hlaudi Motsoeneng, protégé par la ministre de la Communication.
Frans Matlala qui est un ancien patron de banque, dit qu’il sait où rendre compte. « Je rends compte au Conseil d’administration qui rend compte à son tour aux actionnaires. Je crois que nous savons clairement quelles sont nos responsabilités. Je ne parlerais pas d’ingérence politique, mais plutôt d’intérêt politique », a expliqué le nouveau Pdg de la SABC.
Dès sa nomination, Frans Matlala a annoncé qu’il dirigera l’entreprise de manière collégiale, expliquant que le culte de la personnalité autour des managers est nocif pour toute organisation. « A mon avis, il est important pour nous de reconnaître à chaque employé de la SABC une contribution à apporter. Et si vous me demandez qui conduit cette entreprise, je dirais qu’il s’agit d’un bus où nous serons au volant tous ensemble », a dit développé.
Assongmo Necdem
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