(Agence Ecofin) - Au Maroc, les derniers appels d’offres des chaînes publiques (2M et Snrt) ont été remportés, pour l’essentiel, par les grandes maisons de production. Image Factory a empoché des marchés évalués à 5,9 millions de dirhams pour 4 séries, 5 feuilletons, 10 capsules de sensibilisation à la santé et 11 capsules axées sur l’explication des procédures administratives.
Le lot revenu à la société Disconnected, pour un budget de 9,5 millions de dirhams, est constitué de 4 séries fictions, 8 émissions et 9 capsules de sensibilisation portant sur la consommation.
Alien, la maison de production du cinéaste Nabil Ayouch, s’en tire avec un téléfilm social et 6 séries documentaires ; le tout pour 2,8 millions de dirhams.
Du coup, des accusations fusent contre le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi. Le magazine La Vie Eco rapporte que les petits producteurs « déplorent les montants élevés des cautions provisoires qui les ont écartés de la course ». « Il faut déposer une caution qui peut atteindre parfois 1,3 million de dirhams », se plaint Mohamed Jamai de Connexion Média. Il rappelle que l’immobilisation des cautions dans un délai de trois mois est « quasiment impossible pour une petite structure ».
Même la directrice générale de Disconnected, Najat Kobi, qui a décroché un gros lot, avoue que « le nouveau système introduit par El Khalfi ne favorise pas les jeunes structures ». Depuis deux ans, plusieurs maisons de production n’ont gagné aucun marché. Mais prévient-elle, les grands producteurs sont également à la peine. « Nous avons déposé 13 dossiers, soit 13 cautions, pour enfin décrocher quatre projets », déclare Hajat Kobi.
Pourtant le ministre insiste sur le fait que « les petites entreprises ont remporté certains lots ». Il ajoute que dès 2014, 20% des appels d'offres leur seront réservés. Concernant les critères de sélection, il invite les mécontents à saisir la Justice...
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